La fatigabilité, comment la gérer ?
Un enfant ou un jeune neuroatypique est plus fatigable que la moyenne. Cela est provoqué par la surstimulation des sens, des interprétations sociales, un décalage comportemental plus ou moins conscientisé ou encore par la réceptivité des émotions venant d'autrui.
Peut-on la retirer ?
Non, en revanche il existe des outils pour l'atténuer.
Que faire ?
L'enfant ou le jeune peut planifier des temps de repos :
- Sommeil suffisant durant la nuit autant que possible (j'entends par là hors troubles du sommeil)
- Temps de pause hors récréation : isolement au calme, tête dans les bras, étirements, lecture simple, casque anti bruit, bouchons d'oreilles adaptés, etc.
- Lors des récréations, cinq minutes peuvent être passées au calme avec ou sans méditation. Le temps à jouer avec les copains n'est évidemment pas exclu.
- Sieste ou temps calme après le repas (yoga, relaxation, jeux calmes, lecture, dessin, musique, etc.)
- Temps de pause additionnels aux temps conventionnels
- Fin de journée, ordre selon l'enfant ou le jeune : Associer un temps de défoulement à un temps calme (cela peut passer par de l'isolement en rentrant si cela est demandé, caresses calmes et consenties d'un animal, etc.)
- Le soir : rituels autour du repas et au coucher, temps calme et complice (lecture, relaxation, massages, etc.)
Le week-end et pendant les vacances, les conseils restent valables. On évitera la surstimulation sociale (sans la supprimer), on permettra des temps sans stimulations, sans changements et un isolement du reste des amis ou de la famille autant que nécessaire avec au moins une pause le matin, une pause après le repas et une pause dans l'après midi. Lors des séjours en dehors du domicile, on veillera à poser des repères connus et rassurants (rituels, lecture, doudou, etc). On n'oublie pas le casque anti bruit dans les endroits bruyants lorsque l'enfant ou le jeune y est sensible (feu d'artifice, fête de mariage, etc.)
Les temps non planifiés :
Parfois cela ne se planifie pas. Dans ce cas, on n'attend pas (dans la mesure du possible). Si l'enfant a besoin d'une pause, il fait une pause. Même en classe, il en sera d'autant plus efficace par la suite. On n'oublie pas les fruits secs et/ou séchés qui peuvent aidés mais également l'eau qui est indispensable.
L'obliger à s'isoler :
Plus que NON. On lui propose (c'est un outil mis à sa disposition) et on l'accompagne selon ses besoins et ses demandes.
Je ne prône pas le Time Out mais éventuellement le Time In quand cela est nécessaire.
Un lieu est choisi et si possible aménagé de sorte à ce que l'enfant ou le jeune le voie comme un refuge, un endroit dans lequel il se sent à l'abri, en sécurité (lumière tamisée, coussins par exemple). C'est également une raison pour laquelle il est indispensable de ne pas l'associer à une punition ou un isolement forcé qui lui serait source de stress (rejet, refus des émotions voire violence).
La fatigabilité, une fatalité ?
Non plus. Grâce à ces outils, l'enfant ou le jeune va pouvoir recharger ses batteries comme votre téléphone qui va vous attendre sagement dans un coin du salon avant d'être de nouveau opérationnel (C'est une image, votre enfant n'est évidemment pas un objet). Ainsi on évitera les trop pleins et les décharges qui peuvent devenir inévitables sans cela.
Certaines personnes auront besoin d'être entourées pour se ressourcer, d'autres auront besoin d'isolement pour de nouveau profiter au mieux de leur rapport sociaux.
Les écrans :
Attention à la quantité et à la durée d'exposition !
Truc et astuces
Si vous avez des outils qui fonctionnent et qui ne sont pas cités, vous pouvons les partager, c'est aussi ensemble qu'on peut trouver des solutions pour se sentir bien :)
Commenti